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Jusqu'en 1872, les paroissiens du Petit-Sault (Edmundston) doivent se rendre à Saint-Basile pour remplir leurs devoirs religieux. Mais avec les années le petit hameau qui s'est formé aux confluents de la rivière Madawaska et du fleuve Saint-Jean a grandi. Il est donc normal qu'on vienne à désirer une paroisse avec curé résident. La première étape est la fondation d'une mission en 1872, sous le vocable de Notre Dame du Petit-Sault ou Notre Dame de Madawaska. Mgr James Rogers, évêque du diocèse de Chatham, autorise également la construction d'une petite chapelle sur un terrain concédé par M. Francis Rice. Chaque dimanche pendant huit ans les prêtres de Saint-Basile viennent y célébrer la messe.
Puis en 1880 les habitants du Petit-Sault font des démarches auprès des autorités religieuses pour obtenir un prêtre résident. Le Petit-Sault compte déjà 102 familles. Monseigneur Rogers décide donc d'élever en même temps les missions de Saint-Jacques et de Notre Dame du-Petit-Sault au statut de paroisse et il demande à l'abbé Louis-Côme D'Amours d'en prendre la direction. Le Père D'Amours va d'abord résider à Saint-Jacques, puis sur invitation des paroissiens du Petit-Sault, il s'installe dans la maison Costello, située sur la rue Canada, maison qu'on met à sa disposition. Dès 1881 on entreprend la construction de la première église. Elle est ouverte au culte à l'été de 1882. La chapelle est convertie en presbytère. Le Père D'Amours établit la paroisse sur des bases solides, tant au point de vue spirituel que matériel. Après 28 ans de labeur, il décède le 3 mars 1908. Le 23 mars de la même année arrive l'abbé William J. Conway qui vient prendre la succession et qui y demeure pendant 53 ans, soit jusqu'à sa mort survenue le 16 janvier 1961. L'oeuvre de ce prêtre dévoué est extraordinaire. Sur le plan spirituel, il continue le travail de son prédécesseur et il lui donne même un nouvel élan. On voit surgir une multitude de mouvements qui connaissent un grand succès. Sur le plan matériel, il a une influence considérable. On lui doit la cathédrale et le presbytère actuels. La cathédrale de l'Immaculée-Conception, remarquable par son architecture, est inaugurée le 20 février 1927, une oeuvre réalisée grâce au zèle du Père William J. Conway et à la générosité des paroissiens. Il agrandit le couvent des Filles de la Sagesse, voit à la construction du Centre éducatif et du Mont Sainte-Marie. C'est lui également qui bâtit l'église et le presbytère de Saint-Joseph, qui est une mission desservie par l'Immaculée Conception. Toutes ces oeuvres ont des répercussions tant dans le domaine religieux qu'éducatif.
Mgr Conway, durant la durée de son mandat, voit de nouvelles paroisses voler de leurs propres ailes : Saint-Joseph en 1924, Notre-Dame-des-Sept-Douleurs en 1938 et Notre-Dame du Sacré-Coeur en 1950. Il n'est pas étranger à la création du diocèse d'Edmundston en décembre 1944. Ce prêtre laisse dans la paroisse et dans la ville un rayonnement qui n'est pas près de s'éteindre. À la mort de Mgr W.J. Conway en 1961, Mgr Gagnon nomme l'abbé Eymard Desjardins, vicaire à la cathédrale depuis 1952, administrateur de la paroisse. Il préside aux destinées de la paroisse en s'efforçant d'adapter la vie paroissiale aux exigences du Concile Vatican II. Deux domaines surtout retiennent son attention. D'abord au niveau de la pastorale. Avec le Concile, il faut opérer des changements, mais dans la continuité et toujours selon s'esprit et les désirs de l'Église; sur le plan matériel, des décisions importantes s'imposent. L'Académie est vendue au Conseil scolaire et le Centre éducatif, à des intérêts privés. Le Père Desjardins est le 3e curé depuis la fondation de la paroisse en 1880. Depuis, 1990, le curé est le Père Almer Levasseur. Les curés de la paroisse Immaculée-Conception depuis 1990 :
La paroisse voit surgir depuis quelques années des transformations radicales sur son territoire, surtout au centre-ville. Elle sait toujours s'adapter aux circonstances nouvelles et elle réussit malgré les difficultés à garder un esprit paroissial très vivant. Le 20 février 2001, notre cathédrale a été reconnue comme lieu historique provincial. Référence : Livre-souvenir à l'occasion du 50e anniversaire de la fondation du diocèse d'Edmundston publié par la Revue de la Société Historique du Madawaska (vol. XXIII, numéros 1, 2, 3 et 4), 1995. Photos : Contributions Note : Le diocèse d'Edmundston n'est pas responsable du contenu des sites internet externes. |