Paroisse
Saint-Jacques le Majeur
(Edmundston)

Érigée :
Population :
Familles :
1892
4 350
1 335

Adresse de l'église :
 
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Secrétaire et resp. de la comptabilité :  
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Gérant :

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6 rue de l'École, St-Jacques, NB  E7B 1E7
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   et de 13h00 à 16h30

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P. Laurent Nindereye

Mme Simone Fraser
Mme Jeanne Martin  506-733-1329
(à déterminer)

Samedi à 16h00
Dimanche à 10h00


Habité et colonisé depuis au-delà de quarante ans, c'est en 1860 que le territoire comprenant la vallée de la rivière Madawaska entre la localité d'Edmundston et les limites de la province de Québec est nommé Saint-Jacques par Mgr James Rogers, évêque de Chatham. Il n'y a cependant pas d'église avant 1873, semble-t-il, si ce n'est une petite chapelle, et les habitants continuent comme auparavant à recevoir les secours de la religion de la paroisse de Saint-Basile, jusqu'en 1880.

À partir de 1880, Saint-Jacques devient mission d'Edmundston, nouvelle paroisse avec curé résident. Elle l'est jusqu'en 1892, date de l'arrivée du premier curé résident à Saint-Jacques, l'abbé François Régis Gagnon. Dès son arrivée, le nouveau curé fait construire un presbytère, les paroissiens fournissant avec générosité le bois qui abonde sur leur propriété, leur terre. À cette époque, les curés ont besoin d'une grange pour entreposer les produits de la ferme et garder quelques animaux. L'abbé Gagnon en fait construire une. C'est également lui qui achète une cloche pour l'église, celle que l'on installe en 1992 devant la nouvelle église. Il dote aussi la paroisse des éléments essentiels pour sa survie matérielle et religieuse. Le zèle pour son ministère est manifeste dans les visites qu'il fait aux bûcherons dans la forêt, parfois en traîneau.

Au curé Gagnon succède en 1896, l'abbé Joseph Levasseur qui continue l'oeuvre si bien commencée. Il améliore les conditions matérielles encore assez rudimentaires en finissant le presbytère, en achetant un harmonium et en améliorant le mobilier de l'église. « La population de Saint-Jacques est de 624 adultes communiants et 446 enfants, pour l'année 1900 », lit-on de la main du curé Levasseur, au registre de la paroisse. La religion est, à cette époque, nourrie par les retraites paroissiales annuelles, les exercices du mois de Marie, la connaissance du petit catéchisme, le prône du dimanche et les visites du curé chez ses paroissiens. À Saint-Jacques, ces derniers indiquent bien la qualité du ministère de leur curé; ils l'appellent « le bon Monsieur Levasseur ».

L'abbé Maxime Babineau succède à l'abbé Joseph Levasseur à la cure de Saint-Jacques et il y demeure de 1903 à 1929. Pendant ce quart de siècle, la paroisse connaît des développements importants sur tous les plans, particulièrement dans les domaines religieux et industriels. Le curé Babineau fait agrandir l'église devenue trop petite à cause du nombre croissant de fidèles et il y ajoute une sacristie. Il fait venir les Filles-de-Marie-de-l'Assomption pour prendre la direction de l'école du village. Deux fils de la paroisse sont ordonnés prêtres : Albert Lynch en 1916 et Félix Morneault en 1926. Le domaine matériel est favorisé par l'essor économique de ce quart de siècle. L'agriculture constitue l'occupation principale et les fermes s'étendent à perte de vue le long des routes, aussi bien au centre de la paroisse que dans les « concessions ». L'industrie du bois est aussi florissante et il y a deux moulins à scie dans la paroisse.

En 1929, le curé Maxime Babineau se retire du ministère actif. Il décède à Saint-Jacques en 1937, âgé de 80 ans. Voici ce que l'on peut lire à son sujet dans le livre « Clergé du diocèse d'Edmundston «  de Mgr Ernest Lang : « Orateur-né, le Père Babineau fit de grandes prédications contre le blasphème et fut un ardent promoteur de la tempérance... Il soulagea bien des misères. Bien des malades qui venaient le voir repartaient en affirmant qu'il faisait des miracles. »

Des événements d'une ampleur internationale, mais qui ont des répercussions dans les moindres recoins du pays, marquent profondément tous les aspects de la vie à Saint-Jacques pendant les deux décennies qui suivent, événements heureux et événements malheureux. Le Père Grégoire Paquin, un ex-Franciscain, devenu curé en 1929, possède les qualités requises pour accompagner tous les paroissiens pendant cette période, pour les aider à faire face aux difficultés (la crise, la guerre), à fortifier leur foi (prédication, retraites, associations à caractère religieux), à accueillir le changement (électricité, progrès techniques, agricoles, colonisation). Au milieu de la crise économique des années 1930, le curé Paquin fait avoir des lots de terre aux nombreux travailleurs sans emploi. Ainsi est fondée la localité de Saint-Philippe, à la Rivière-à-la-Truite. La première salle paroissiale de la paroisse est construite en 1930.

Homme cultivé qui favorise tout ce qui peut développer la vie intellectuelle chez ses paroissiens, le Père Paquin encourage fortement ce que l'on appelle alors l'instruction. Aux écoles de la paroisse, il n'y a que le cours élémentaire. Il encourage plusieurs jeunes à aller entreprendre des études supérieures dans des collèges et des couvents. Il y a déjà un séminariste, Xavier Daigle, qui est ordonné le 19 juin 1930.

« En 1938, Mgr Patrice-Alexandre Chiasson, évêque de Chatham vient au mois de septembre donner la confirmation à 115 jeunes. Il y a dans la paroisse 273 familles et une population de 1 564. » (extrait des registres). En 1942, le Père Paquin quitte la paroisse, sa santé étant devenue chancelante. Il finit ses jours, à l'Hôtel-Dieu de Saint-Basile, en 1962.

Pendant la deuxième guerre mondiale, la paroisse est affectée par les événements, dont l'appel sous les armes de plusieurs jeunes gens. Les emplois dans les usines dites de guerre, ont comme effet l'exode vers les villes de nombreux fils de campagnards et de nombreux colons. Cela a comme conséquence principale de ralentir les développements locaux, surtout dans le domaine de l'agriculture. La mécanisation et le temps prospère d'après-guerre apportent cependant un regain rapide et assez général, dans ce domaine.

De 1943 à 1947, deux prêtres se succèdent comme curé de Saint-Jacques : le Père Wilfrid Lagacé (1943-1945) et le Père Eugène Michaud (1945-1947). Comme information, voici un extrait de rapport datant de 1945 : « La paroisse a actuellement en banque la somme de 17 000,00$... Membres de la Ligue du Sacré-Coeur, 257; de l'Apostolat de la prière, des Enfants de Marie et des Dames de Sainte-Anne, 1 100. »

La coutume à Saint-Jacques des curés au long ministère reprend avec le Père Louis Cyr qui y demeure de 1947 à 1961. Alors, « la paroisse était prospère et les paroissiens, sans vivre dans le luxe, avaient presque tous les moyens de se procurer les commodités de la vie moderne, aussi bien dans la maison que sur la ferme, la très grande majorité étant fermiers. Au domaine religieux, les paroissiens faisaient partie de groupes, de sociétés et se dévouaient généreusement à cet aspect essentiel de la vie paroissiale. » (Extrait du livre « La paroisse de Saint-Jacques », par Guy R. Michaud).

Le curé Cyr fait construire un nouveau presbytère de belle architecture en 1948 et, en 1950, l'église était devenue trop petite, l'on procède à son agrandissement et à sa rénovation intérieure. C'est cette église dont le blanc clocher surplombe le village jusqu'en 1992, alors qu'il fait place à celui de la nouvelle église. Pendant le ministère du curé Cyr, deux fils de la paroisse sont ordonnés : en 1953, Benoît Bossé et en 1959, Guy Sirois. Le Père Cyr prend sa retraite en 1961.

En 1960, au moment où elle entre dans une nouvelle décennie, la paroisse de Saint-Jacques jouit de prospérité et de stabilité. Pointent cependant à l'horizon les changements liturgiques occasionnés par le Concile Vatican II. Les cérémonies du culte en sont affectées et le Père Camille Côté, qui devient curé en 1961, procède prudemment, graduellement. Au cours de 1965, on voit les paroissiens faire dans le sanctuaire la lecture de l'épître; on commence à recevoir l'hostie dans la main et on entend la célébration de l'Eucharistie en français. Les comités à caractère religieux aident à faciliter une adaptation des paroissiens à cette manière différente de célébrer le culte.

Le registre du presbytère donne les statistiques suivantes pour 1970 : baptêmes, 38; mariages 14; sépultures, 12; confirmations, 66; familles, 403; population, 2 049. Deux jeunes gens de la paroisse sont ordonnés: en 1965, Rino Deschênes et en 1966, Yvon Dionne. Le Père Côté laisse la cure de la paroisse en 1973 pour cause de santé.

Entre 1970 et 1980, la paroisse connaît une évolution qui la change considérablement. Jusqu'alors, localité à caractère surtout agricole et composée de fermes familiales, elle devient diversifiés dans les occupations de ses citoyens et dans les citoyens mêmes. Beaucoup de nouvelles familles venant de l'extérieur s'ajoutent aux grandes familles qui remontent jusqu'aux pionniers. De petites et de moyennes entreprises voient le jour. Cela produit une augmentation considérable de la population ; entre 1974 et 1978, elle augmente de 900 personnes. Malgré cela, le nombre de mariages diminue de un.

Le Père Benjamin Saindon qui est curé de 1973 à 1980 voit les exigences de son ministère devenir des plus considérables. Il possède les qualités et l'énergie nécessaires pour en venir à bout, heureusement. Ses préoccupations d'ordre spirituel lui font accorder beaucoup d'importance aux organismes paroissiaux, tels, groupes de prière, mouvement charismatique, Femmes Chrétiennes. Il encourage fortement la lecture de la bible. En 1976, a lieu l'ordination d'un autre fils de la paroisse en la personne de Whalen Bossé.

En 1980, le Père Arthur Rossignol succède au Père Saindon. Inspiré de l'esprit du Concile Vatican II, le nouveau curé tient dès l'année suivante à introduire les éléments qui, au plan spirituel et religieux, touchent les paroissiens. Le bon état de l'administration lui en donne la possibilité. En 1983, il faut démolir l'historique presbytère en brique rouge. Au cours de ces années, commencent à s'amplifier les phénomènes causés dans la religion par les nouvelles modes ou manières de vivre, par la permissivité. La population de Saint-Jacques n'est pas épargnée et il y a une baisse considérable dans la pratique religieuse. « À peine 50% pratiquent régulièrement, » révèlent un extrait du registre paroissial.

En 1986, la nécessité de construire une nouvelle église devient évidente et, à partir de mai 1987, un grand comité travaille à la planification de ce projet et recueille des fonds avec beaucoup de succès. En 1988, un livre qui couvre l'histoire de la paroisse depuis sa fondation en 1860 est publié. En 1990, le Père Arthur Rossignol quitte pour une obédience comme curé à Rivière-Verte, laissant à son successeur une paroisse en voie de réaliser à brève échéance le projet d'une nouvelle église.

Dans toute paroisse où il y a des offices religieux, une vie spirituelle communautaire, il n'y pas de réalisation matérielle plus important pour la religion qu'une église. Les catholiques pratiquants de Saint-Jacques reconnaissent cette réalité avec le curé Rossignol et avec le curé Gaétan Côté qui est affecté à la cure en août 1990. Parmi les tâches qui attendent ce dernier, se trouve celle de mener à bonne fin le projet de construction d'une nouvelle église qui progresse depuis mai 1987, grâce au travail d'un grand comité.


Ancienne et nouvelle églises (sept. 1992)

À peine deux ans après l'arrivée du Père Côté, l'on commence en avril 1992 la construction, non seulement d'une nouvelle église mais aussi d'un nouveau presbytère. À l'automne, tout est terminé et le 8 décembre se fait l'ouverture officielle de l'église. La bénédiction et la consécration par Mgr Gérard Dionne, évêque du diocèse, ont lieu le 20 juin 1993. Ce temple de style moderne est un monument au travail, à la collaboration et à la générosité. Ces valeurs associées à l'ardeur et au dévouement du curé Côté assurent en même temps la « construction » spirituelle de la communauté paroissiale. Le Père Côté quitte pour prendre la cure de la paroisse de Sainte-Anne, le 15 août 1994.

Les paroissiens accueillent, le 15 août même, un nouveau curé en la personne du Père Rino Thériault. Celui-ci arrive dans la paroisse avec l'expérience de nombreuses années de ministère dans le diocèse d'Edmundston, ce dont la forte population commence à bénéficier.

(La source principale de documentation pour cet historique: « La paroisse de Saint-Jacques, N.-B », par Guy R. Michaud, 1988).


Les curés de Saint-Jacques :
1892-1896 :
1896-1903 :
1903-1929 :
1929-1942 :
1942-1945 :
1945-1947 :
1947-1961 :
1961-1973 :
1973-1980 :
1980-1990 :
1990-1994 :
1994-1999 :
1999-2007 :
2007-2016 :
2017-2018 :
2018-présent :
P. François Régis Gagnon
P. Joseph Levasseur
P. Maxime Babineau
P. Grégoire Paquin
P. Wilfrid Lagacé
P. Eugène Michaud
P. Louis Cyr
P. Camille Côté
P. Benjamin Saindon
P. Arthur Rossignol
P. Gaëtan Côté
P. Rino Thériault
Équipe de pastorale paroissiale (P. Rino Thériault, modérateur)
Équipe de pastorale paroissiale (P. Claude Côté c.j.m., modérateur)
Équipe de pastorale paroissiale (P. Jean-François Pelletier, modérateur)
Équipe d'animation pastorale (P. Jacques Thériault, v.g., modérateur)

Photos




Référence : Livre-souvenir à l'occasion du 50e anniversaire de la fondation du diocèse d'Edmundston publié par la Revue de la Société Historique du Madawaska (vol. XXIII, numéros 1, 2, 3 et 4), 1995.

Photos : Contributions, Démêler les pinceaux (Société Historique du Madawaska)