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Contrairement aux autres paroisses de la région madawaskayenne qui longent le fleuve Saint-Jean, Saint-André est située à l'intérieur des terres. Elle est caractérisée par ses nombreux vallons et collines. Les monts Comeau et Woodville sont les plus hauts sommets. Depuis 146 ans, des personnes d'un peu partout viennent s'établir à Saint-André. Le premier arpenteur, envoyé par le gouvernement provincial, mesure en 1842, le long du chemin MacManus et le chemin descendant à Grand-Sault à partir du chemin Desjardins. En 1851, c'est les terres le long du chemin de l'Église commençant à la Petite Rivière jusqu'au chemin Bourgoin et une partie du rang des Saint-Amand. Le reste est arpenté à partir de 1867. Plusieurs familles qui s'établissent à Saint-André viennent de Québec tandis que d'autres sont de descendance acadienne (Cormier, Godreau, Cyr, Mazerolle). Il va sans dire que ces premiers pionniers se consacrent à toutes les tâches de la colonisation. Avant la construction de l'église paroissiale en 1904, les gens de Saint-André fréquentent les églises de l'Assomption de Grand-Sault, celle de Van Buren et de Saint-Léonard-Parent. La fondation d'une paroisse distincte par Mgr Barry est reçue avec grande joie par la population. Cette paroisse se réalise dans plusieurs domaines dont l'éducation, les loisirs, les activités culturelles (Saint-André est renommée pour ses nombreux chanteurs de talent) et coopératives (Caisse Populaire). Il faut distinguer la paroisse civile de Saint-André de la paroisse religieuse. Cette dernière est un peu moins étendue, car elle n'englobe plus les résidents de la Transcanadienne. Le 2 octobre 1967, suite à une demande du gouvernement provincial, le village de Saint-André s'incorpore. Il prend ainsi une partie des habitants du chemin de l'Église et du chemin de Saint-André. Le village de Saint-André adopte ses armoiries en 1982. Cet emblème symbolise les principaux faits historiques et attraits économiques de Saint-André. Sa devise montre aussi le dynamisme qui y existe et l'ambition des villageois à toujours progresser : « Fructus ex floribus » (Le fruit suit la fleur). Nous récoltons ce que nous semons. Située aux frontières des comtés de Madawaska et Victoria, Saint-André compte plusieurs ruisseaux qui sillonnent les nombreux vallons et monts. C'est là qu'il est possible de découvrir des gens grouillants et accueillants ; des Madawaskayens avec des coutumes québécoises et acadiennes. Certaines tendances américaines s'infiltrent à cause de la proximité avec les États-Unis. Tous expriment une fierté vis-à-vis leurs ancêtres venus de France, que ce soit du Québec ou de l'Acadie. Saint-André possède des terres agricoles parmi les plus riches de la province. La culture de la pomme de terre est l'industrie dominante. On la cultive pour la semence, pour la consommation et la transformation. On cultive également de l'avoine, du blé, de l'orge et du sarrasin. Depuis l'arrivée de la compagnie McCain dans la région, plusieurs cultivateurs récoltent des pois verts, des chou-fleur et du brocoli et même de la fève de soya. Des fermes laitières complètent le secteur agricole. On fait aussi de l'exploitation de la forêt. Les paroissiens sont en très grande majorité des francophones. Cette paroisse est toujours en croissance démographique puisque les jeunes demeurent de plus en plus dans leur région. La population totale en 1994 est de 1 851 habitants et de 520 familles. La chapelle de Saint-Éloi
Cette petite chapelle au rang Comeau est construite en 1939 et elle porte le nom de Saint-Éloi en l'honneur du Rév. Éloi Martin décédé à Rome. Les curés de Saint-André et Saint-Éloi :
Photos
Référence : Livre-souvenir à l'occasion du 50e anniversaire de la fondation du diocèse d'Edmundston publié par la Revue de la Société Historique du Madawaska (vol. XXIII, numéros 1, 2, 3 et 4), 1995. Photos : Google, Archives R. H. S.-J., contributions |